Nuages bas nuages lourds
Qui ne laissent que peu d’espoir,
En effaçant tous les contours
Comme sommeil en la mémoire.
Et ne restent que les plus sombres
Comme cet homme que je vis
Les yeux fixes dans la pénombre,
C’était mon père à l’agonie…
Il semblait voir à travers moi
Au fond de la chambre profonde,
Disant : « Il est là… je le vois. »
Comme déjà d’un autre monde.
Les médecins que j'observais,
Certains pourtant venus de loin,
Me semblait-il, n’avaient rien fait
Et se tenaient coi, dans un coin.
Cette blessure est restée vive,
Malgré les ans, elle suppure
Et d’autres pertes la ravivent
Même si elles sont bien dures.
Tant de choses faites pour rien
Voilà ce qu’il est de la vie,
Ce qu’on appelle le Destin.
Et maintenant, moi, je me dis,
Que ce sera mon tour aussi.